Reignier

En deux mots

Reignier est un village situé au confins du Genevois et du Faucigny, aux marches d'un plateau calcaire barré par l'Arve d'une part et le Salève de l'autre. L'air y est plus vif et plus pur qu'ailleurs, sans aucun doute pour des raisons climatiques, mais sutout parce que j'y ai passé toute mon enfance, parce que j'y ai mes racines, mes ancêtres, ma famille.

Ce village de 5 300 habitants, à moins d'un quart d'heure de Genève, dispose d'atouts géographiques considérables, qui tiennent à sa localisation et à sa superficie. Malheureusement ces atouts n'ont pas toujours été utilisés comme ils auraient pu l'être.

Entièrement rural au sortir de la guerre, ce village a été livré à la spéculation à la petite semaine et aux minuscules arrangements pendant presque un demi-siècle. Il en résulte notamment un grave déficit d'emploi et un mitage de l'espace.

L'âge venant, j'avais pensé que je pouvait apporter un peu de mon temps et de mon expérience à Reignier et j'ai proposé en 1995 à mes concitoyens d'être leur maire pour un mandat. La liste que je conduisais a été battue de trois voix. Mais, avec le temps, une nouvelle alliance s'est mise sur pieds en 2001.

Je suis maintenant conseiller municipal de la majorité. Je me rejouis de constater que les temps changent. Une génération nouvelle se lève, rassemblant les uns et les autres, unis dans la commune volonté d'inverser un modèle de développement et de gestion de la commune qui avait revélé toutes ses limites.

Le soir venant, j'ai alors parfois la faiblesse de penser que j'ai, ne fût-ce qu'un tout petit peu, contribué à cette salutaire évolution de mon village natal. Et j'en suis heureux.